bit de tron oui nonL’être humain est un système complexe basé sur un ensemble de neurones dont les combinaisons de connexions synaptiques (10 puissance 14 à 18) offrent des possibilités quasi-infinies et ainsi la capacité de raisonner de façon systémique. C’est aussi à la base un fonctionnement binaire : Oui ou Non, une valeur et son contraire. Il a donc naturellement besoin des deux états pour s’équilibrer.

Nous avons vécu dans un marché de consommation et de génération de flux financiers rapides, avec une longueur de cycle de décision basée sur une durée de 1 an, suivant le rythme donné par les actionnaires. L’information évolue aussi de plus en plus vite, nous butinons maintenant l’information, rapidement, un peu à droite, un peu à gauche. Nous sommes volatiles, spontanés, voir impulsifs. Tout va très vite, il faut en prendre un peu de partout pour ne rien manquer.

Quel contraire à cela ? – des cycles longs, plus stables, plus qualitatifs, plus liants. Il ne s’agit pas de régresser, mais de s’adapter. De nouveaux modèles business peuvent voir le jour et répondre à ces nouveaux besoins : Relier dans le temps et la profondeur ce qui est rapide, superficiel, stressant aujourd’hui. Ceci simplement en augmentant le plaisir et le qualitatif qui prennent le dessus aujourd’hui.

Par exemple, les jeux (serious game) sérieux ou non, deviennent des marchés actifs. Ce n’est plus une honte que de jouer en étant adulte, cela devient même très chic et utile pour accompagner un changement, redynamiser une équipe, ou enrichir une stratégie d’entreprise.

De même afin de compenser cette accélération, et d’en atténuer les dérives (à court terme, un hors-bord à plus de chance de se planter en faisant une erreur d’un degré qu’un super tanker), des directives règlementaires vont accentuer le niveau de responsabilisation que devront avoir les organisations. Ceci provoquera une stabilisation de cycles commerciaux, du travail, de relations macros économique. Bref, nous allons devoir nous hâter de plus en plus lentement.

Vont s’accentuer aussi des modèles où les employés seront au centre des circuits de décisions. Modèles déjà présents à travers les phénomènes de foulequequechose (Crowd funding/sourcing/booster/…). La volonté de casser des modèles verticaux par des modèles transverses va se développer encore plus. L’intérêt entre l’humain et le financier commencera à trouver un début d’équilibre. Les coopératives seront par exemple des modèles attractifs et permettrons de répondre à des attentes latentes (voir SCOP et SCIC notamment http://www.entreprises.coop/).

Nos cycles ne vont pas se raccourcir, ils vont juste devenir bicéphales entre de la spontanéité et de la profondeur. On retrouve notre ère des Tapas !, bon appétit  :-)Tapas

 

Ce billet est réalisé en s’inspirant des tendances en cours, ainsi que celles affichées autour de l’information, ses usages, le marché et surtout un feeling personnel et une touche de bon sens. Ces “prédictions” sont une continuité des celles affichées ces dernières années :